samedi 31 mars 2012

aujourd'hui le monde est petit (48-318)

J'avais quelques tâches à accomplir aujourd'hui dehors au jardin et dans notre future cuisine salle à manger. Pour les moments où je bricole sans engin électrique bruyant, j'ai l'habitude de sélectionner un ou deux disques qui tournent en boucle le temps de la session. Parfois, pris par le travail, j’oublie de changer le cd !
Ce matin j'ai réussi à passer les deux disques choisis. Un nouvel achat suite au concert de jazz d'hier : l'album TEE du trio Emler-Tchamitchian-Echampard et puis j'avais pioché – pour ce billet- Little Criminals de Randy Newman, dont le premier titre est …Short People.

vendredi 30 mars 2012

aujourd'hui je pourrais écrire sur ma tête ( 47-319)

Si "sur"... c'est dessus : je ne le fais jamais, que ce soit le front, les oreilles, les joues, à moins qu'écrire se fasse avec le fil du rasoir du matin, avec les traces rouges qu'il peut laisser dans certains cas de maladresse.
Ces traces-là s'effacent vite, et lorsque des couleurs apparaissent, sur les joues, les oreilles, ce peut être du rouge encore, mais ce sera le froid, et pas la honte...
Si "sur"... c'est à propos, alors là, ça suppose un coup de miroir, avec des cheveux coupés courts, de plus en plus grisonnants, un bon gros pif, deux oreilles (personne n'est parfait) et des yeux gris bleu.
Si "écrire sur ma tête" c'est encore autre chose, un peu comme on marche sur les mains,  je pense que je tiendrai le stylo en faisant des pieds et des mains. Avec la tête ça doit pas être facile, il faut tenir le cou.

jeudi 29 mars 2012

aujourd'hui ça change tout le temps (46-320)


... la lumière, avec les nuages poussés par le vent...
… l'heure dans la journée... 
… le vent, avec les nuages poussés par la lumière,
… mon niveau de fatigue et de fraîcheur dans la même journée ...
… les nuages, avec la lumière poussée par le vent,
… mon âge, le temps qu'il me reste à vivre...
… les nuages, avec le vent poussé par la lumière…
… la longueur de mes cheveux...
… le vent ,avec la lumière poussée par les nuages…
… le nombre d’habitants sur la planète…
… la lumière, avec le vent poussé par les nuages
… l'eau de la rivière qui file sous le pont...
… mes phrases au gré du vent...    

mercredi 28 mars 2012

aujourd'hui action éclair (45-321)

J'ai sauté le repas de midi.

mardi 27 mars 2012

aujourd'hui une personne nerveuse (44-322)

Puisqu'elle a la bonté de me le demander, je vais répondre. (Vous avez vu, hop, vingt-deux  mots de placés, parenthèse incluse .)
Alors non, chère Madleine, ça ne se précise pas : je n'ai pas croisé de personne dans cet état aujourd'hui.

Mais je n'ai pas pour autant cherché à l'éviter. Car c'était programmé, dans le cadre professionnel très précisément. Voilà, bien avancé... enfin, façon de parler.

Parce qu'en réalité c'était hier.
En conséquence, j'éviterai de m'étendre sur le sujet.
Putain de consigne !

lundi 26 mars 2012

aujourd'hui j'éviterai de dire que (43-323)

J'éviterai de dire que chaque thème de cet atelier chaque jour m'enchante invariablement et m'inspire immanquablement.
J'éviterai de dire que la contrainte d'aujourd'hui m'a laissé interdit et sans idée.
J'éviterai de dire que cela a un rapport avec la journée presque écoulée telle que je l'ai vécue.

J'éviterai de dire que je n'ai pas pensé à "je ne préfèrerais pas" ou mieux " I would prefer not to".
J'éviterai de dire que Bartleby le scribe ne m'est pas venu ou revenu à l'esprit.

dimanche 25 mars 2012

aujourd'hui un air en tête (42-324)

J'ai lu en début d'année la biographie d'un chanteur disparu il y a peu.
Cette lecture m'a vraiment passionné, remettant en lumière certains points oubliés, en faisant découvrir d'autres. Elle m'a amené fort naturellement à réécouter certains morceaux et j'ai retrouvé une compilation que j'avais couchée sur disque compact, il y  a quelques années déjà.
Et je m'aperçois que certains fragments d'une chanson sont dans ma tête régulièrement.
Cette chanson.
Cet air en tête, qui pourrait être un air de liberté, n'est pas du vent dans mon crâne.


samedi 24 mars 2012

aujourd'hui super héros (41-325)

Lisant le thème du jour, je pense immédiatement à ça.


vendredi 23 mars 2012

aujourd'hui toucher (40-326)


Toucher les touches. Toucher dans quel sens ? 
Le sens du toucher. Le sens de lecture ? A moins que l’ordre alphabétique… des aiguilles d'une montre ? 
ou du clavier ? Aléatoiriser ?  
Aoucher boucher coucher doucher eoucher foucher goucher houcher ioucher joucher koucher loucher moucher noucher ooucher poucher qoucher roucher soucher toucher voucher woucher xoucher youcher zoucher.
Alpha bête !

jeudi 22 mars 2012

aujourd'hui le bien le mal ( 39-327)

Pôles. Blanc. Noir.
Eau. Feu. 
Binaire. Simpliste. Réducteur.
Avec. Sans. Opposé. Adverse.
Ennemi. Etranger.
Camps. Murs. Pour. Contre.  
Raison. Tort.

Etranges duettistes, le bien, le mal...

mercredi 21 mars 2012

aujourd'hui ce qu'il en restera dans un an (38-328)

A supposer que la contrainte du jour suggère de parler de cet exercice de style, il en restera certainement pour ce qui me concerne le plaisir, l'inventivité, la ressource, la régularité, la ténacité, la persévérance, toutes choses que j'essaie de mettre en place pour tenir le cap de cette petite aventure intérieure.
Pour celles et ceux que je lis, je garderai volontiers la découverte, la nouveauté, d'autres angles et perceptions, des regards, des sentiments ou sensations différentes, des variations sur un même thème.
Pour tous enfin, que nous lisions ou écrivions, des profils dessinés en creux, proches et lointains, intrigants. 

mardi 20 mars 2012

aujourd'hui au pied du lit (37-329)

Cela aurait pu être moi, si j'étais tombé du lit dans la nuit, mais ce ne fut pas le cas. Tout au plus, n'ayant aucun souvenir de pareille aventure, peut-être cela ne s'était-il tout simplement pas passé, ou bien m'étais-je relevé et recouché, m'évitant ainsi de me piétiner moi-même au lever.
Cela pourrait être "Une  saison pour la peur" de James Lee Burke que j'achève ce jour-ci, bon petit polar avec le privé Dave Robichaux, bien charpenté, bien goûteux, que je déguste tranquillement.
  

lundi 19 mars 2012

aujourd'hui en toc ( 36-330)


En toc, en langue toc, du tac au tac.
Tactique en toc.
En toque authentique, haute en tics,
autant tique, autant toc qu’au temps tique, ôtant tics.
O temps tocs, l’autan tique, hélas tique
L’Otan tique hotte antique élastique
elle astique, et l’as toque, et l’as tique,
et l’estoque.
Est-ce toc l’estoc ?

dimanche 18 mars 2012

aujourd'hui un moment où j'ai regardé l'heure (35-331)

Au lever, sachant que ma sensation était de m'être levé "tard" et sachant que je me suis couché tard.
Il était 8h45.  Un peu plus tard qu'habituellement, donc.
Sachant également que le week-end, je me lève assez tôt, la grasse matinée n'est pas mon sport favori.
Et que j'aime énormément l'atmosphère calme des matins où tout est encore endormi.

samedi 17 mars 2012

aujourd'hui fallait pas que (34-332)


J'avais réservé la tronçonneuse en location, je l'ai récupérée ce matin. Ensuite, en tenue appropriée, casque de protection aux oreilles, ce fut d'abord l'immense pommier envahissant qui subit nos foudres drastiques, pour éclaircir la situation et retrouver du soleil pour nos futures plantations.
Après ça, le prunier, sacrifice complet. Un petit tour dans la haie permit d'éliminer quelques repousses d'arbustes, et enfin le vieux noyer a pris cher aussi en perdant de grosses branches gênantes.
Un peu de débitage, en tout quatre heures de travail, dans les temps, à 15h45. Fallait pas qu'il pleuve.
Il a plu.
A 16 heures.

vendredi 16 mars 2012

aujourd'hui une belle image ( 33-333)

(...)
Je vois dans le filigrane
De la vieille photo jaunie,
Derrière vos vieilles bécanes
Défiler tous vos acquis.
Toutes les générations,
Têtues, jamais vaincues.
Leurs luttes contre l'oppression,
Le Front Popu, la Sécu.

Mais la photo s'obscurcit.
Vos victoires sont bafouées.
Le monde regarde, suffoqué,
Revenir la barbarie.

En avant pour le grand bond en arrière!
En avant! En avant! En avant!

François Béranger 1997, extrait de la chanson "En avant". Cd écouté aujourd'hui en voiture.
Belle évocation sur les premières lignes. Quant aux dernières lignes... on y est.
Raison de plus pour repasser la marche avant !

jeudi 15 mars 2012

aujourd'hui petite(s) satisfaction(s) personnelle(s) (32-334)

Tout simple et tout bête, mais sympa, en point un des visiteurs de mes blogs (dont celui-ci) ont laissé hier et aujourd'hui quelques mots en message. Et ça fait plaisir ces échanges sympathiques.
En point deux, la fille aînée rentrée ce midi, et du coup le déjeuner avec mes filles, ça n'arrive quasiment jamais en semaine. On s'est marrés tout simplement parce qu'on était contents de se retrouver.

mercredi 14 mars 2012

aujourd'hui moment de solitude (31-335)

Dans n'importe quelle journée, toujours. Inévitablement.
Et je supporte ça très bien.
Par contre je ne supporte pas l'expression "grand moment de solitude" à la mode partout.
La solitude, c'est Ferré.
"Je suis d'un autre pays que le vôtre, d'un autre quartier, d'une autre solitude. Je m'invente aujourd'hui des chemins de traverse. Je ne suis plus de chez vous.(...) Si vous n'avez pas dès ce jour, le sentiment relatif de votre durée, il est inutile de regarder devant vous car devant c'est derrière, la nuit c'est le jour. Et... La solitude..." 

La solitude, ça existe,et j'emmerde Bécaud.
Et nous sommes nombreux à être seuls.

mardi 13 mars 2012

aujourd'hui il a dit (30-336)

Il a dit quelque chose qui n'a pas plu.
Il a dit ce qu'il ne fallait pas.
Il a dit qu'y penser tous était l'essentiel.
Il a dit que la forme importe peu.   
Il s'est dit tiens on m'a effacé.
Il s'est dit tiens le partage a des limites.
Il s'est dit tiens les gardiens du temple ont encore frappé.
Il s'est dit décidément...


lundi 12 mars 2012

aujourd'hui facile facile (29-337)

Fermer les yeux. Ne pas vouloir voir. Ignorer. Se replier sur son petit nombril. Son petit confort étriqué, lisse et aseptisé. Sa bulle. Sa philosophie rose bonbon à deux balles, avec le mot bonheur tous les deux mètres, gomme à mâcher de chez hollywood.
Facile facile. TROP.

dimanche 11 mars 2012

aujourd'hui blanc (28-338)


D’abord je tape en touche et ne parle pas du médiocre match de rugby d’une médiocre équipe en bleu battue par une équipe en … blanc!  Et du coup la couleur du billet d’aujourd’hui m’incite à une carte … (blanche !) vers des contrées beaucoup plus talentueuses.
Louis Sclavis clarinette basse. Aldo Romano batterie et percussion. Henri Texier contrebasse. 
Album Carnets de route 1995. Titre : Les petits lits blancs.


samedi 10 mars 2012

aujourd'hui sentiment de déjà vécu (27-339)

"Déjà vécu" me semble proche de "déjà vu", avec une nuance. Le "déjà vu" est peut être une réminiscence d'une situation vécue ou rêvée. Pour le "déjà vécu", c'est mon lot depuis 27 jours lorsque je m'installe devant l'ordinateur, en fin de journée généralement, pour me préparer à rédiger le billet de cet atelier.
Mais ne soyons pas restrictif !
"Déjà vécu" me replonge dans les Fictions, nouvelles de Borges.
"Déjà lu" et relu !
Dans Tlon Uqbar Orbis Tertius, où Tlon est un pays imaginaire, au début de la  partie II, il est question du temps. Un très beau passage m'a marqué à la première lecture, je sais le  retrouver du premier coup.
"Une des écoles de Tlon en arrive à nier le temps (...) le présent est indéfini, le futur n'a de réalité qu'en tant qu'espoir présent, le passé n'a de réalité qu'en tant que souvenir présent. Une autre école déclare que tout le temps est déjà révolu et que notre vie est à peine le souvenir ou le reflet crépusculaire, (...) faussé et mutilé, d'un processus irrécupérable. "

vendredi 9 mars 2012

aujourd'hui debout dans (26-340)


Debout levé dans la chambre, debout dans l'escalier, dans la cuisine, devant la cafetière, debout dans l'escalier, dans les chiottes pour pisser, dans la salle de bains, dans la douche, dans l’escalier, devant la voiture, pas dans la voiture, puis dans la rue sans flaque de boue,  dans l’escalier, au bureau. Dans la rue, et debout tout le rembobinage qui ramène à la maison,  repas de midi, et puis retour au bureau. J’en connais un bout, debout. Pas debout de bout en bout ni de but en blanc. Je vous jure pourtant que je n’ai pas vu Jean-Jacques Debout.

jeudi 8 mars 2012

aujourd'hui féminité ( 25-341)

En tant que grand fâché réfractaire aux machins et autres gadgets à heure fixe et sur commande, je n’ai pas déclenché tout de suite et fait le rapprochement avec la date. J’aurais dû, avec tout le respect que j’ai pour les femmes, leurs justes revendications pour des droits légitimes,  leurs luttes à poursuivre et soutenir car on est très loin du compte. Quelle indignité. Non, j’ai préféré (assez intensément) penser à son cou, ses épaules, ses mains fines, ses seins et à toutes les caresses qu’ils appellent. Voilà. J’ai fait le rapprochement avec celle que j’aime depuis bientôt 30 ans.

mercredi 7 mars 2012

aujourd'hui leçon à apprendre par coeur (24-342)

"Chaque fois que nous serons plus humains, nous rendrons la société meilleure." 
Jean-Luc Mélenchon. 

mardi 6 mars 2012

aujourd'hui il faudrait réparer (23-343)


Depuis quelques semaines, lorsque je monte dans ma voiture, démarre et prends de la vitesse, accélérant progressivement, ça ne se voit pas.
Façon de parler, car de l’extérieur évidemment ça se voit, et de l’intérieur ça se ressent.
Non, c’est juste l’aiguille de mon compteur de vitesse qui est définitivement bloquée en bas. Elle ne bouge plus.
Forcément, limitations et radars obligent, je prends les repères que je peux.
Alors…
Je roule au compte-tours !
Va falloir faire réparer ça.

lundi 5 mars 2012

aujourd'hui pensée parasite ( 22-344)


J’avoue que je ne sais trop définir une pensée parasite.
Quelque chose qu’on a en tête, qui survient soudainement, sans qu’on sache d’où et pourquoi ?   
Est-ce plus durablement installé, en posant qu’on en connaît parfaitement la source ? 

J’ai vécu la deuxième hypothèse tout l’après-midi, et ça dure encore.
Elle m’a empêché d’être concentré, d’être véritablement à ce que je faisais.
J’ai appris à la mi-journée que quelqu’un avec qui j’avais travaillé, et bien travaillé, dans un excellent esprit, du respect, bref quelqu’un que j’aimais bien, s’est suicidé.

Et ce n’est plus une pensée parasite.

C’est une profonde tristesse.

dimanche 4 mars 2012

aujourd'hui oreilles ( 21-345)


J’ai regardé ce dimanche après-midi le match de rugby du Tournoi des VI nations, comme chaque année. Le rugby est le dernier sport que je regarde à la télévision. Ce qui ne m’empêche pas de me demander pour combien de temps encore…
Aujourd’hui l’équipe française a été bousculée, malmenée par l’équipe d’Irlande.
Sa première mi-temps a été difficile, onze points de retard étant concédés par les joueurs français, maladroits, pas en place. Après le repos, ils ont rattrapé exactement les points pour finir sur un match nul. On peut penser qu’avant cette réaction, ils s’étaient certainement fait tirer les oreilles.

samedi 3 mars 2012

fragment d'aujourd'hui raconté en statistique ( 20-346)


Ecriture du 20e billet de cette série soit 5,46 % de la totalité prévue.
100 % des billets ne dépassent pas 100 mots.
8 billets comptent 100 mots, 4 billets 99 mots soit 40 % et 20 % des publications.
1 billet court compte 9 mots, soit 0,5 % des mots utilisés.
Le nombre de mots des 20 billets est 1735, soit 86,75 % du nombre autorisé (2000).
En reportant cette baisse régulière de 265 mots tous les 20 billets pour les 346 billets restants, on perd au total 4584,5 mots, avec une prévision de 31750,5 mots pour 366 billets.

vendredi 2 mars 2012

aujourd'hui difficile de (19-347)

J'étais, en fin de matinée dans le cadre de mon travail, en déplacement d'une école à une autre. Deux écoles maternelles publiques.
Alors que je passais en voiture près de l'église dans le bourg, un attroupement attira mon attention et je compris instantanément qu'il s'agissait d'obsèques. Les postures, têtes baissées, les couleurs, vêtement sombres.
Même si tous ceux qui étaient là me sont inconnus, me sont étrangers, tout comme la personne décédée, il  a été difficile de ne pas tressaillir imperceptiblement, de ne pas éprouver un petit pincement au coeur.

jeudi 1 mars 2012

aujourd'hui un compliment (18-348)

Affolement des revenus supérieurs à un million d’euros. La droite crie, le candidat parle d’improvisation.  Les calibres sortent, l'éditorialiste d’une radio qui finit par L comme lèche-cul ou cire-pompes s’effraie… Déchaînement contre une proposition d'augmenter de 250 millions d'euros par an la pression fiscale sur les 0,01% plus riches, le jour où la hausse de 13 milliards d'euros de la TVA est adoptée. Enfin, cerise sur le gâteux, un publicitaire qui pollue la tronche depuis 40 ans parle de « racisme financier »...  
Alors là, quand je dis que Jacques Séguéla est un con, à ce niveau, c’est un compliment.