Aujourd'hui, de l'argent, il ne sera pas question.
L'inspiration, comme l'envie, ne m'est pas venue, et par
ailleurs je n'ai aucune nouvelle de mon nègre.
Je me fends malgré tout d'un "billet".
En décalage car
je veux échapper à l'argent sale, au bonheur, aux cuillères, aux reflets, aux
surfeurs, aux citations inspirées, aux constats moralisateurs ou désenchantés
et aux métaux !
A l'aube ce qui naît cherche son nom
La lumière scintille sur les arbres somnolents
Les montagnes galopent au bord de la mer
Le soleil entre dans l'eau avec ses éperons
La pierre attaque et disperse des clartés
La mer s'obstine et monte au pied de l'horizon
Terre confuse imminence de sculpture
Le monde lève son front encore nu
Pierre polie et lisse où graver un chant
La lumière ouvre son éventail de noms
Début d'hymne comme un arbre
Vents et noms splendides dans le vent
(c) Octavio Paz,
tiré du recueil LIBERTE SUR PAROLE
-1949 -Mexico
Au commencement...
RépondreSupprimerFavorable et engageant tel qu'il est dépeint.
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