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lundi 20 février 2012

Fragment d'aujourd'hui raconté en fait divers ( 7-359)

Ce dimanche matin, par un temps frais mais ensoleillé, alors que sa session de bricolage avait commencé sous les meilleurs auspices dans sa véranda en chantier, un quinquagénaire grimpé sur son escabeau s'aperçut qu'il avait oublié son marteau en bas.
Redescendant les marches, il crut poser le pied au sol mais fut sournoisement attaqué par la gamelle d'eau du chien, ce qui provoqua une gerbe d'éclaboussures et rendit le sol particulièrement glissant.
Une copieuse bordée de jurons plus tard, la serpillère, convoquée pour calmer les esprits, résolut le conflit.
Il n'a finalement pas été procédé à un dépôt de plainte.

dimanche 19 février 2012

aujourd'hui sonnerie (6-360)

Familiale.
17h51, c'est l'heure à laquelle a retenti la première sonnerie téléphonique d'un aujourd'hui fort calme sur ce plan dans la maison. Je n’ai pas décroché, my wife l’a fait et m’a passé l’appareil.
Ma mère appelait pour dire que son ordinateur est en rade, en proie à un virus particulièrement costaud.
Nous avons parlé de son séjour à Londres en mai avec des déplacements sur la Tamise au gré des visites. Enfin, elle m'a remercié pour les copies de disques classiques que je lui ai expédiées il y a quelques jours : Brahms, Gershwin, Grieg, Satie, Dvorak, Bach.

samedi 18 février 2012

aujourd'hui certitude absolue (5-361)

Ce matin, j’écoutais la radio, guilleret. Surgit soudain un reportage sur les Jeunes Populaires qui, au cas où cela vous aurait échappé, sont les jeunes de l'UMP, le parti du tout nouveau candidat surprise à l'élection présidentielle.
J'ai entendu des propos qui m'ont abasourdi, avec une fois de plus ces éléments de langage honnis, comme débités par les membres décérébrés d'une secte. Une hallucination ?
J'ai la certitude absolue d'avoir préservé ma santé en étant assis à ce moment-là.
"Jeunes" et "populaires" sont deux mots supplémentaires pervertis par l'idéologie droitière qui abîme décidément tout ce à quoi elle touche.

vendredi 17 février 2012

aujourd'hui liste à faire demain sans faute (4-362)


Etant en vacances, les impératifs stricts se ventilent plus souplement qu’en période de travail. 
Mais il n’empêche que...
J’irai chercher du pain le matin.
Je réécouterai dans la journée l’album de Kate Bush « 50 Words for Snow ».
Je poursuivrai le câblage électrique dans la future cuisine pour la partie lave-vaisselle et la partie éclairage du plan de travail avec va-et-vient.
J’écrirai le « réel à prise rapide » prévu dans le calendrier.

mercredi 15 février 2012

aujourd'hui serrer (3-363)

Reprenant en ces premiers jours de vacances la direction de mon atelier de bricoleur, je relis d’abord pour me rafraîchir la mémoire : je consulte mes bouts de papier pour savoir où j'en suis des petits schémas réalisés il y a quelque temps.
Pour l'installation de l'électricité dans la future cuisine et salle à manger, pièces abritées par la véranda reconstruite cet été, il s'agit de mettre en place l'éclairage commandé par un système de va-et-vient. Je repère les positions. Tout ce câblage en perspective va me voir, tournevis en main, desserrer, serrer et resserrer les câbles dans les dominos.

mardi 14 février 2012

aujourd'hui actions de votre corps , que des verbes (2-364)

Tendre la main vers l’interrupteur. Me lever, descendre l’escalier, marcher vers la cuisine.
...
Dire bonjour avec les yeux et l’embrasser. 

Attraper la tasse, verser le café, la goutte de lait.
Tourner la cuillère pour le sucre. Croquer dans la tartine.

Entendre la porte d’entrée se refermer. 

Ecouter les infos.Marcher jusqu’au bureau. M'asseoir, appuyer sur le bouton pour démarrer la machine et travailler, taper les derniers comptes rendus.Respirer, souffler une fois la tâche accomplie. Me lever, m’étirer, bras verticaux puis horizontaux. Descendre en sautillant, plus léger.
Avaler un café. 
Monter les marches. 
Taper ce texte en tapant du pied.

lundi 13 février 2012

aujourd'hui végétal (1-365)

Quand on me dit végétal je pense à vert.
A tort. Aujourd’hui, en passant sur les ponts qui enjambent la Loire, j’ai admiré la prison de verre qui enserre les flots et les berges.
Enfer blanc solide pour le vert poussé par le froid à l’état végétatif.
Un carcan de glace agité, le chaos, la glace n’étant pas lisse, les crêtes d’eau étaient comme prises en plein vol en plein vent et pétrifiées.
Spectacle rare, étonnant , impensé, que je n’avais pas imaginé.