...
J'aurai rêvé ma vie à l'instar des rivières
Vivant en même temps la source et l'océan
Sans pouvoir me fixer même un mince moment
Entre le mont, le plaine et les plages dernières.
J'aurai rêvé ma vie à l'instar des rivières
Vivant en même temps la source et l'océan
Sans pouvoir me fixer même un mince moment
Entre le mont, le plaine et les plages dernières.
Suis-je ici, suis-je là ? Mes rives coutumières
Changent de part et d'autre et me laissent errant;
Suis-je l'eau qui s'en va, le nageur descendant
Plein de trouble pour tout ce qu'il laissa derrière?
Changent de part et d'autre et me laissent errant;
Suis-je l'eau qui s'en va, le nageur descendant
Plein de trouble pour tout ce qu'il laissa derrière?
Ou serais-je plutôt sans même le savoir
Celui qui dans la nuit n'a plus que la ressource
De chercher l'océan du côté de la source
Puisqu'est derrière lui le meilleur de l'espoir ?
Celui qui dans la nuit n'a plus que la ressource
De chercher l'océan du côté de la source
Puisqu'est derrière lui le meilleur de l'espoir ?
Oublieuse mémoire (IV)
Jules Supervielle
1948
1948
Je trouve dans ces mots écho au billet du jour d'Obni ... Mais je ne saurais dire précisément pourquoi !
RépondreSupprimerComme une liquide métaphore de la mélancolie ...
SupprimerJoli texte
RépondreSupprimerMerci camarade Obni :)
SupprimerCelui qui dans la nuit n'a plus que la ressource
RépondreSupprimerDe chercher l'océan du côté de la source...
Choix judicieux !
Supprimer